Eclairage sur le sursis accordé aux lampes halogènes en UE

 

Réunis le 17 avril dernier à Bruxelles, les Etats-membres de l’UE ont décidé de repousser l’interdiction des lampes halogènes. Le retrait des ampoules de catégorie C et D (lampes halogènes), prévu initialement en 2016, est finalement décalé à septembre 2018 pour des raisons purement économiques. En effet, l’application d’une telle mesure aurait conduit d’après une étude d’impact de la Commission européenne à la suppression de plus de 4 000 emplois en Europe. Le remplacement des lampes halogènes par des LED, plus respectueuses de l’environnement et consommant 10 fois moins qu’une lampe halogène, devra donc attendre. L’UE espère de cette manière permettre aux industries du secteur de se reconvertir dans la production de LED et la redistribution des emplois rendus obsolètes. Reculer pour mieux sauter ? Pas si sûr. Les LED sont aujourd’hui majoritairement fabriquées en Asie où le coût de la main d’œuvre est plus faible. Il est donc peu probable que l’UE arrive à conserver tous ces emplois à terme. Ce qui est sûr par contre, c’est que le report de cette interdiction entraînera une perte d’économie d’électricité substantielle : 33TWh sur 10 ans d’après une étude de l’ONG CLASP, soit une consommation supplémentaire d’électricité estimée à 6,6 milliards d’euros.

Voir l'étude associée : Les ampoules LED : une solution pour lutter contre la précarité énergétique dans les pays développés ?

 
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